Adapteur / Adaptatrice de textes

  • Artiste - Auteur / Autrice

1. Autres Appellations

  • Traducteur littéraire
  • Adaptateur de textes
  • Illustrateur d’œuvres littéraires et scientifiques
  • Traducteur-adaptateur
  • Adaptateur dramaturgique
  • Illustrateur scientifique

2. Définition

Les auteurs de traductions, adaptations et illustrations des œuvres littéraires et scientifiques jouent un rôle clé dans la transmission et l’accessibilité de ces créations à un public plus large ou spécialisé.

  • Traductions : Conversion d’œuvres dans d’autres langues en conservant leur sens, leur style et leur intention artistique ou scientifique.
  • Adaptations : Modification ou réécriture d’œuvres pour les rendre accessibles à d’autres formats, publics ou contextes culturels.
  • Illustrations : Création d’images ou de visuels originaux pour enrichir ou expliquer des œuvres écrites.

Ces professionnels allient créativité, technicité et sensibilité artistique pour respecter l’esprit des œuvres originales tout en les rendant accessibles dans un autre contexte.

3. Accès au Métier

Diplômes et Formations :
  • Traduction et adaptation
    • Licence ou Master en langues étrangères, littérature comparée, ou traduction spécialisée.
    • Formations spécifiques en traduction littéraire ou audiovisuelle.
  • Illustration
    • Diplômes en arts appliqués, graphisme ou illustration (BTS, DNMADE, École des Beaux-Arts, etc.).
    • Formations spécifiques en illustration scientifique ou technique.
Expérience et Parcours :
  • Expérience artistique et linguistique : Une pratique préalable dans l’écriture, la traduction ou l’illustration est souvent nécessaire.
  • Autodidaxie : Certains professionnels se forment de manière indépendante, en publiant des projets personnels ou en travaillant sur commande.

4. Conditions d’Exercice

  • Statut : Principalement en indépendant, sous le régime des artistes-auteurs, mais certains peuvent être salariés ponctuels pour des projets spécifiques.
  • Commandes : Les travaux sont souvent réalisés à la demande d’éditeurs, de sociétés de production ou d’organismes scientifiques.
  • Rémunération : Majoritairement sous forme de droits d’auteur, parfois complétés par des bourses, prix ou subventions.
  • Volume de travail : Variable en fonction des projets ; les délais peuvent être contraints selon les attentes des clients ou des éditeurs.
  • Visibilité : La reconnaissance dépend de la qualité des œuvres traduites, adaptées ou illustrées et de leur diffusion.

5. Savoirs, Compétences et Savoir-Être Professionnels

Savoirs :
  • Pour les traducteurs/adaptateurs
    • Maîtrise des langues d’origine et de destination.
    • Connaissances approfondies en littérature, culture et sciences.
  • Pour les illustrateurs
    • Techniques de dessin, peinture ou illustration numérique.
    • Connaissances en composition, narration visuelle et perception artistique.
Compétences :
  • Capacité à interpréter fidèlement le sens et le style d’une œuvre.
  • Recherche documentaire pour une adaptation ou une traduction fidèle au contexte.
  • Compétences en graphisme ou en logiciels de création pour les illustrateurs.
  • Gestion des délais et des relations professionnelles avec les commanditaires.
Savoir-être :
  • Sensibilité artistique et culturelle.
  • Adaptabilité pour répondre aux attentes des éditeurs ou des clients.
  • Autonomie et organisation.
  • Rigueur et respect des consignes ou contraintes liées à une œuvre.

6. Environnements de Travail

  • Indépendant : La majorité travaille de manière autonome depuis leur domicile ou un atelier.
  • Collaborations : Avec des éditeurs, maisons de production, musées, ou institutions culturelles.
  • Événements professionnels : Salons du livre, foires internationales, conférences ou ateliers.
  • Commandes spécifiques : Notamment pour des publications scientifiques, manuels scolaires, ou projets audiovisuels.

7. Mobilité Professionnelle

  • Diversification : Les traducteurs peuvent évoluer vers des métiers de l’édition ou de la localisation de contenus numériques. Les illustrateurs peuvent se diriger vers le graphisme, la bande dessinée ou l’animation.
  • International : Les traducteurs littéraires, en particulier, ont souvent l’opportunité de travailler sur des œuvres pour des éditeurs étrangers.
  • Passerelles : Certains professionnels se réorientent vers l’enseignement, la recherche ou le journalisme.
  • Évolution artistique : Les illustrateurs peuvent développer une carrière en tant qu’auteurs de leurs propres œuvres visuelles ou narratives.

8. Sont Éligibles :

  • Les auteurs de livres, brochures et autres écrits littéraires ou scientifiques ;
  • Les auteurs de traductions, adaptations et illustrations des œuvres précitées ;
  • Les auteurs d’œuvres dramatiques ;
  • Les auteurs d’œuvres de même nature, enregistrées sur un support matériel autre que l’écrit ou le livre ;
  • Les préfaciers et annotateurs, ainsi que les rédacteurs d’articles de fond publiés dans le cadre d’éditions collectives (dictionnaires, encyclopédies, guides, revues littéraires ou scientifiques, catalogues d’exposition...) ;
  • Les auteurs d’ouvrages pédagogiques, pratiques, universitaires, professionnels, illustrés, essais et recueils d’œuvres ;
  • Les auteurs de numéros et tours de cirque ou de magie fixés par écrit ;
  • Les auteurs d’anthologies, autres que de simples compilations ;
  • Les directeurs de collection pour la conception et l’animation d’une collection éditoriale originale ;
  • Les auteurs de jeux de société et jeux de rôle (œuvre composée de règles et d’un matériel spécifique associé, d’une narration et d’un univers thématique) ;
  • Les auteurs autoédités ;
  • Les collaborateurs occasionnels qui fournissent des articles ou illustrations pour la presse.

9. Sont Exclus :

  • Les personnes ayant eu l’idée d’une œuvre, mais qui n’ont pas participé à sa réalisation ;
  • Les journalistes professionnels et assimilés, qu’ils aient ou non une carte de presse, à l’exception de ceux percevant des droits d’auteur au titre de la réutilisation de leurs œuvres dans le cadre des accords dits « Hadopi » ;
  • Les collaborateurs réguliers de la presse (les critiques, les chroniqueurs, les éditorialistes, les auteurs d’articles qui entrent dans le cadre d’une rubrique permanente...) ;
  • Les conseillers littéraires et artistiques, les directeurs littéraires, les secrétaires de rédaction, les rédacteurs en chef ;
  • Les documentalistes et les personnes qui se consacrent à la recherche iconographique, sans participer à l’écriture ou au développement du texte qu’elles sont chargées d’illustrer ;
  • Les lecteurs et conseillers, c’est-à-dire les personnes qui ont pour fonction de lire un manuscrit et de donner un avis (écrit ou verbal) sur l’opportunité de la publication ;
  • Les personnes dont le travail régulier consiste à réviser, pour un même éditeur, un ensemble de textes à publier ;
  • Les correcteurs, c’est-à-dire les personnes qui effectuent la vérification typographique d’épreuves et assurent le respect de la ponctuation, de la syntaxe et de l’orthographe (en principe salariés et bénéficiaires de la convention collective de l’édition) ;
  • Les traducteurs de textes à caractère technique et commercial publiés sous forme de brochures, catalogues, dépliants, et plus généralement tous travaux de traduction destinés à satisfaire les besoins commerciaux ou promotionnels du commanditaire ;
  • Les interprètes de conférences et les personnes qui prêtent leur concours, en direct, pour des traductions, dites traductions simultanées (projections cinématographiques dans le cadre de festivals, commémorations...) ;
  • Les conférenciers ou toute personne qui participent à l’animation de séminaires, conventions d’entreprises, campagnes électorales, « événements », manifestations diverses dans le cadre d’un service organisé ;
  • Les intervenants dans le domaine de la formation professionnelle ;
  • Les apporteurs d’idées ;
  • Les animateurs culturels et les écrivains qui participent à des activités d’enseignement ;
  • Les commissaires d’exposition (la conception d’exposition et notamment la rédaction d’un catalogue ou de notices élaborées relève néanmoins du régime de sécurité sociale des artistes-auteurs) ;
  • Les concepteurs-rédacteurs d’écrits, quelle qu’en soit la nature et quels que soient le supports de diffusion, dès lors que la finalité est de promouvoir ou favoriser de manière directe ou indirecte la diffusion de produits ou de services (brochures, rapports d’activités, publireportages, e-mailings, vidéos...).

Les rémunérations tirées des activités ci-dessus entrent dans le champ d’application du régime social des artistes-auteurs, qu’il s’agisse de :

  • Droits d’auteur liés à l’exploitation des œuvres (droits de représentation ou de reproduction) avec ou sans gestion collective ;
  • Droits d’auteur y compris lorsqu’ils sont versés par des particuliers ou des diffuseurs de source étrangère ;
  • Primes, options et avances contractuelles amortissables ou non ;
  • Conception ou création d’une œuvre lorsqu’ils sont associés à des droits de diffusion ou d’exploitation ;
  • Traductions d’œuvres non diffusées (ex : scénario traduit non diffusé) ;
  • Exercice ou cession de droits d’auteur ;
  • Participation à la création d’œuvres collectives ;
  • Présentation orale ou écrite de ses œuvres par l’artiste-auteur ;
  • Lecture publique de son œuvre, la présentation d’une ou plusieurs de ses œuvres par l’artiste-auteur ;
  • Participation des artistes-auteurs aux rencontres publiques, dès lors qu’ils y présentent leur processus de création ;
  • Bourse de création, de recherche, ou de production avec pour objet unique la conception, la réalisation d’une œuvre : 
    • Aides versées par l’État, par un établissement public (CNL) et les Collectivités territoriales ;
    • Aides versées par des personnes privées (