Auteur / Autrice de chroniques

  • Artiste - Auteur / Autrice

1. Autres appellations

  • Journaliste indépendant
  • Illustrateur de presse
  • Auteur de chroniques
  • Caricaturiste
  • Reporter freelance
  • Rédacteur spécialisé

2. Définition

Les artistes-auteurs en collaboration avec la presse participent à la production de contenus artistiques et éditoriaux destinés aux journaux, magazines, sites d'information et autres supports de presse. Ils peuvent être illustrateurs, caricaturistes, auteurs de textes littéraires ou d'articles spécialisés. Leur rôle est de contribuer à l'enrichissement visuel et textuel des publications, en proposant des créations originales qui complètent et soutiennent les sujets abordés dans les médias.

3. Accès au métier

Diplômes et formations :
  • Illustration et arts graphiques : Formations en écoles d’art (Beaux-Arts, ENSAD, etc.).
  • Journalisme et communication : Diplômes en journalisme ou en communication (IEJ, CELSA, IUT).
  • Lettres et sciences humaines : Formation en littérature, histoire ou sociologie pour des articles plus spécialisés.
Parcours professionnel :
  • Publication dans des journaux locaux ou spécialisés pour se constituer un portfolio.
  • Collaborations ponctuelles avec des médias pour acquérir une expérience diversifiée.
  • Participation à des concours d’illustration ou de reportage.

4. Conditions d'exercice

  • Statut : Souvent indépendant, rémunéré à la pige ou en droits d’auteur selon les publications.
  • Rémunération : Variable selon le nombre de publications, la notoriété et les médias partenaires.
  • Nature du travail : Répondre à des commandes spécifiques ou proposer des sujets et créations à des rédactions.
  • Délais : Respect des échéances éditoriales, parfois très courtes.

5. Savoirs, compétences et savoir-être professionnels

Savoirs :
  • Connaissance du secteur de la presse et des attentes éditoriales.
  • Maîtrise des techniques d’illustration, de rédaction ou de caricature.
  • Sensibilité aux problématiques sociales, politiques ou culturelles actuelles.
Compétences :
  • Capacité à créer des visuels percutants ou des textes engageants.
  • Adaptation au style et à la ligne éditoriale de chaque support.
  • Recherche documentaire pour assurer la véracité des contenus.
  • Utilisation de logiciels graphiques ou de traitement de texte (Photoshop, InDesign, etc.).
Savoir-être :
  • Créativité et originalité dans les propositions.
  • Réactivité face aux demandes des rédactions.
  • Curiosité intellectuelle et intérêt pour l’actualité.
  • Rigueur dans le respect des délais et des consignes.

6. Environnements de travail

  • Rédactions : Collaboration avec des équipes éditoriales pour intégrer des créations dans des publications.
  • Presse indépendante : Travail avec des magazines ou sites web spécialisés.
  • Travail à distance : Réalisation des commandes depuis un espace personnel ou un atelier.
  • Salons et événements : Participation à des expositions ou concours liés au monde de la presse.

7. Mobilité professionnelle

  • Évolution vers d’autres médias : Possibilité de collaborer avec des maisons d’édition, des plateformes numériques ou des agences de communication.
  • Passerelles vers l’enseignement : Transmission de compétences en illustration, journalisme ou écriture.
  • International : Collaboration avec des médias étrangers pour des projets globaux ou multilingues.
  • Diversification des pratiques : Développement d’activités parallèles comme l’écriture de livres, l’animation ou le reportage multimédia.

Les activités qui relèvent du régime social des artistes-auteurs

Les collaborateurs occasionnels non journalistes

Toute personne qui crée une œuvre de l’esprit originale (articles, photos, illustrations ou dessins), qui n’a pas la qualité de journaliste professionnel et dont la collaboration reste occasionnelle, peut être rémunérée sous forme de droits d’auteur au titre de l’exploitation ou la réexploitation de ses œuvres par une entreprise de presse.

Les journalistes professionnels dont les œuvres sont réutilisées par des entreprises de presse (loi Hadopi du 12 juin 2009 et décret du 9 mai 2017)

Les journalistes professionnels auteurs d’articles ou d’images fixes (photos, dessins, illustrations) peuvent être rémunérés en droits d’auteur au titre de la réutilisation de leurs œuvres, dans les cas suivants :

  • Dans le cadre du titre de presse d’origine : au-delà d’une période de référence fixée par un accord d’entreprise ou un accord collectif (pendant laquelle un paiement en salaires est obligatoire), le journaliste peut être payé en salaires ou en droits d’auteur.
  • Dans le cadre d’une famille cohérente de presse définie par l’accord d’entreprise : le journaliste peut être payé en salaires ou en droits d’auteur.
  • Hors du titre de presse d’origine ou d’une famille cohérente de presse : le journaliste doit être payé en droits d’auteur.
Ne sont pas concernées :
  • Les agences de presse.
  • Les premières publications pendant une période de référence fixée par un accord d’entreprise ou un accord collectif.
  • Les photographes de presse dont l’œuvre n’a pas été commandée par l’entreprise de presse.

Les activités exclues du régime social des artistes-auteurs

Les journalistes professionnels et assimilés qui exercent leur activité dans la presse

Le journaliste professionnel est celui qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques, agences de presse ou entreprises de communication au public et qui en tire le principal de ses ressources.Lorsqu’un journaliste professionnel travaille pour le compte d’une entreprise de presse, agences de presse ou entreprises de communication au public, il est présumé être salarié. Seules les rémunérations qu’il perçoit au titre de la réexploitation de ses œuvres peuvent être versées sous forme de droits d’auteur sous certaines conditions.

Les collaborateurs de presse réguliers

Les collaborateurs de la presse qui fournissent régulièrement des articles, photos, illustrations (critiques, chroniqueurs, éditorialistes, auteurs de rubriques, chroniques prédéterminées) doivent être considérés comme des salariés.La régularité de la collaboration s’apprécie par un faisceau d’indices, notamment :

  • L’importance de la collaboration par rapport à la publication et à sa périodicité.
  • La mention du collaborateur dans l’ours de la publication.
  • Le mode de rémunération fixe et forfaitaire.
  • Les directives précises données par la rédaction quant aux thèmes à traiter, la longueur des textes, le respect imposé d’horaires ou de délais d’exécution.
  • Tout autre élément faisant présumer l’existence d’un travail effectué au sein d’un service organisé et dans les conditions de subordination.

Les secrétaires de rédaction

Toute personne chargée de coordonner les activités rédactionnelles.

Les correcteurs

Toute personne qui effectue la vérification typographique d’épreuves et assure le respect de la ponctuation, de la syntaxe et de l’orthographe.

Les conseillers littéraires, artistiques ou scientifiques

Les documentalistes et les personnes qui se consacrent à la recherche iconographique (sans participer à l’écriture ou au développement du texte qu’elles sont chargées d’illustrer).

Les directeurs artistiques, littéraires ou scientifiques

Toute personne chargée de superviser l’aspect visuel d’une publication.

Les coordinateurs

Quelles rémunérations sont concernées ?

Les rémunérations tirées des activités ci-dessus entrent dans le champ d’application du régime social des artistes-auteurs, qu’il s’agisse de droits d’auteur liés à l’exploitation ou la réexploitation des œuvres (reproduction ou diffusion).